Devant la dégradation des ouvrages d’art en France, de nouvelles solutions numériques voient le jour pour optimiser leur maintenance. Qu’il s’agisse de modernisation de ponts ou d’entretien de bâtiments, les drones, capteurs et systèmes d’analyse de données combinent leur technologie pour une sécurité accrue.
De l’inspection des infrastructures à la gestion de la maintenance, les outils numériques sont de plus en plus performants. Pour les mettre au point et les utiliser, la demande est forte sur le marché de l’emploi. L’Afti Numérique et le groupe AFORP vous apportent toutes les connaissances et l’expérience nécessaires au travers de leurs formations en alternance. Parmi de nombreux cursus, on retrouve :
Les pouvoirs publics font de la maintenance des ponts, passerelles et autres ouvrages d’art une priorité. On dénombre environ 24 000 ponts sur le réseau routier national. Ces derniers sont contrôlés visuellement chaque année par un inspecteur. L’examen permet de déterminer l’état de l’ouvrage qui est ensuite classé par degré d’urgence. L’arrivée des outils numériques contribue à simplifier et à perfectionner ce processus de diagnostic. Plus besoin de nacelles et de cordistes, des drones équipés de caméras haute-définition parcourent chaque centimètre carré de l’infrastructure. Ils repèrent avec précision et en un temps record les moindres risques et défaillances. En emmagasinant des données, ils cartographient l’ouvrage pour faciliter l’analyse et mesurer l’évolution de son état.
On retrouve deux grands types de drones. Les drones classiques dédiés au vol extérieur sont capables d’inspecter l’état de ponts, viaducs et tunnels de gros volume. Pour les lieux sensibles ou confinés, le drone-cage est protégé par une structure sphérique en cas de chocs.
Aujourd’hui, les technologies numériques à bases de drones sont nombreuses. La qualité de leur diagnostic sur les ponts permet d’améliorer la maintenance. Les divers ponts sont équipés de capteurs de mouvement, bruit, température et autre pour pouvoir agir de manière réactive et préventive. L’objectif principal est d’éviter toute catastrophe ou effondrement des ouvrages.
Pour y remédier, les entreprises de la tech rivalisent d’inventivité. Alors que diverses sociétés proposent des solutions de surveillance complètes, la start-up Morphosense a mis au point des accéléromètres de haute précision associés à des algorithmes. Ils sont ainsi capables d’évaluer le risque de déformation et les vibrations qui pourraient endommager l’infrastructure.
À l’image de la filiale de la SNCF, Altametris, un déploiement de drones permet dorénavant une surveillance poussée des ouvrages d’art. L’entreprise ne compte pas se limiter au ferroviaire, mais à toutes les infrastructures industrielles.
Elle projette de déployer des drones autonomes bardés de capteurs. La première étape consiste à analyser la structure visée et à rentrer les données dans un logiciel de gestion spécialement créé. À chaque passage des drones sur le site, les nouvelles données recueillies vont permettre de repérer tout changement et usure. Les opérations de maintenance seront donc adaptées en temps réel, en fonction des résultats.
Devant l’avancée technologique rapide des méthodes d’inspection par drone, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) prévoit une modernisation de la réglementation. En effet, ce nouveau mode de maintenance numérique devrait prochainement être intégré aux normes d’inspection pour la structure des bâtiments et ouvrages d’art.