Au printemps dernier, la SNCF étudiait un drôle d’objet dans les Hauts-de France : une rame de TER sans conducteur. Le but ? Mettre au point des technologies autonomes destinées à automatiser les déplacements en train. Pour innover correctement, le secteur est à la recherche de professionnels en phase avec les nouveaux besoins de l’industrie. Au croisement de plusieurs champs de compétences -algorithmique, gestion des données, Intelligence Artificielle, domotique et même cybersécurité- les formations de l’AFTI vous apportent les compétences nécessaires à votre insertion professionnelle. Divers cursus sont à votre disposition :
Un véhicule autonome, également appelé véhicule automatisé ou véhicule à délégation de conduite est un mode de transport capable de fonctionner sans l’intervention d’un conducteur. Ce type de transport, équipé d’un système de pilotage automatique, tend à se démocratiser notamment grâce à l’effort réalisé par les constructeurs automobiles dans ce domaine, tout comme celui réalité par le métro parisien depuis plusieurs années. Plus discret, le secteur ferroviaire est lui aussi concerné par ces évolutions technologiques. En France, les premières rames autonomes sont prévues pour 2025. L’autonomisation du système est un processus complexe qui concerne à la fois l’infrastructure (rails, wagons) mais pose également des problématiques de gestion des flux, de maintenance, de surveillance… Un chantier à la fois colossal et prometteur.
Les promesses de l’automatisation ferroviaires sont nombreuses et séduisantes : plus de fluidité sur le réseau, de fiabilité, de sécurité. Pour y parvenir, les ingénieurs explorent des pistes diverses : systèmes de surveillance intelligents, analyse et gestion des conditions météorologiques en temps réel, adaptation de la vitesse en fonction des données recueillies (accélération et freinage) mais aussi algorithmes d’optimisation du trafic en vue d’améliorer la ponctualité. Depuis l’informatisation des systèmes de signalisation ou la réservation en ligne, le train est de plus en plus proche d’un ensemble d’ordinateurs mobiles connectés en réseau. Si cette numérisation est intéressante, elle rend également le système vulnérable en l’exposant à des risques de cyber-attaques.
Alors qu’en janvier 2020 la Chine présentait son modèle de train autonome (le plus rapide du monde), la France débute ses expérimentations. Depuis mars 2021, la SNCF teste un TER autonome depuis entre les stations Aulnoye et Busigny, dans les Hauts-de-France. Une rame TER Regio2N a été modifiée et équipée de capteurs, radars, lidars et caméras afin de récolter toutes les données nécessaires à l’amélioration des algorithmes du système autonome. L’objectif ? Avancer suffisamment pour lancer le processus d’industrialisation dès 2025. Au Canada, Thales travaille sur l’amélioration d’un système de reconnaissance d’obstacle capable de fonctionner même en cas d’intempéries sévères et notamment… de neige. A terme, cette solution pourrait être détournée, adaptée et implémentée sur de nombreuses infrastructures permettant ainsi d’améliorer le service ferroviaire.